1. Erbaut


Le monument aux morts se situe sur la place, face à l’église Saint-Barthélémy, le long de la rue de Francquegnies (latitude : 50.53, longitude : 3.88). Il se présente sous la forme d’un socle à base carrée surmonté d’une colonne cylindrique au sommet de laquelle se trouve un coq. (voir l'historique en fin d'article)

Les noms des victimes sont repris sur les différentes faces du socle :

Les militaires tombés au champ d’honneur :
COPPIN Joseph VG 29.9.18
ROCQ Antoine VG Disparu
DERRUITTE Adelson 10.11.18
DUPRET Georges 15.3.15
PORTIER Jules 15.8.15

Les déportés :
BALAND Eugène 21.7.18
DESCAMPS Désiré 21.3.17

et deux combattants décédés après la fin de la guerre :
DELHAUVE Edgard 24.6.22
LOUVRIER Octave 3.6.31

Note:
VG = Volontaire de Guerre

Si vous possédez d'autres renseignements, nhésitez pas à nous les communiquer en nous envoyant un commentaire (voir ci-dessous).

Voici la liste des noms des Erbautois de naissance qui ont été appelés. Cette liste a été établie d'après les fichiers du Musée Royal de l'Armée à Bruxelles (Cinquantenaire) ; il faut noter que le MRA conserve les dossiers des officiers nés avant 1900 (et grosso modo à partir de 1785), ainsi que les dossiers de sous-officiers et soldats nés entre approximativement 1845 et 1888. En conséquence, ces listes ne sont forcément pas complètes.

Nom Prénoms Date de
Naissance
Unité Type Matricule Dossier
BOTTE Fernand J. 09-12-1878 Grenadiers Soldat 41431 6191118
CARRIER Anthine F. 26-06-1872 S. C. F. C Soldat   6198398
CLANTIN Edouard A. 21-06-1880 T.A.G. Soldat 25394 6201711
DUPRET Georges J. 23-01-1886 Carabiniers Cyclistes Soldat 53084 6239161
ERGOT Oscar 18/04/1879 Grenadiers Soldat 41851 6241163
LESPAGNOL Georges
dit Godefroid
17/10/1881 Ligne Soldat 109.51003 6280664
LESPAGNOL Odilon A. E. A. 15/10/1882 Artillerie Soldat 244 6280666
MARECHAL Adolphe C. 28/05/1883 Grenadiers Soldat 44007 6287803
MOULIN Cyrille J. 03/04/1883 Ligne Soldat 109.51759 6297727
THESIN Edouard 31-08-1887   Soldat   6175786
THESIN Lievin J. 03-03-1883 SRA Soldat   6176700
WAMBERSY Désiré A A 12-02-1871   Officier 11860
WAMBERSY Edgard J. 10-01-1883 T.A.S.S. Soldat 12463 6047191

Abréviations :

S.C.F.C. : Section Chemin de Fer Campagne
SRA : Service de Réserve et d'Appui
T.A.G. : Troupes Auxiliaires du Génie
T.A.S.S. : Troupes Auxiliaires des Services Sanitaires

A noter que le nom d'Antoine ROCQ, bien que naît à Erbaut, n'apparaît pas dans la liste ci-dessus (voir sa fiche)

HISTORIQUE DU MONUMENT
(réalisé sur base de la documentation
fournie par le Service des Archives
de l'Administration communale de Jurbise)

Dans les années qui suivirent l’armistice du 11 novembre 1918, la Fédération des Combattants et Déportés souhaita ériger un “Mémorial commémoratif” rappelant le sacrifice des “enfants” de la commune. Ne disposant pas de fonds suffisants, elle introduisit une demande auprès des autorités communales afin d’organiser une tombola dont les bénéfices seraient affectés à la réalisation d’un monument.
En sa séance du 15 octobre 1921, le Conseil communal d’Erbaut acta que “Considérant que le produit de cette tombola réduirait dans de sensibles proportions, la part d'intervention de la commune dans les frais qu'entraînera l'érection de ce monument … [il approuvait] !'organisation de la susdite tombola, à laquelle seront affectés des lots, pour une valeur de trois mille francs et pour laquelle il sera mis en vente six mille billets à un franc l'un”.
L’année suivante, le 26 avril, la Fédération demandait à la Commune un subside de 500 francs, mais le Conseil n’ayant jusqu’alors reçu aucun projet pour le monument en question, décida à l’unanimité en sa séance du 6 mai 1922 que “le choix de ce mémorial, destiné à commémorer à la postérité le souvenir des victimes de la Grande Guerre, ne peut être fait à la légère …[il convient donc] de réclamer du sudit comité les divers projets qui lui ont été soumis, avant de prendre une décision, en ce qui concerne le subside sollicité”.

Finalement, ayant obtenu satisfaction, en sa séance du 30 septembre 1922 :

Le Conseil Communal,

Vu la lettre du 16 écoulé du Comité local des Combattants et Déportés par laquelle ils offrent à la Commune un mémorial dont ils ont fait choix ;

Attendu que ce mémorial est destiné à commémorer à la postérité, le souvenir des victimes de la Grande Guerre, et que partant, il convient qu'il soit érigé à un endroit de la commune, convenable et en vue ;

Décide à l'unanimité :

D'accepter le susdit mémorial, tel qu'il est présenté d'après la description faite dans la susdite lettre, et de lui donner comme emplacement, la partie de la place publique se trouvant dans l'angle formé par le mur de la cure et le pignon de l'habitation THESIN, près de !l’Entrée de l'Église.

L'assise maçonnée de ce monument, sera faite aux frais de la commune.

A ce montant, il faudra encore ajouter une somme de 700 francs votée au Conseil du 31 mai 1923 à titre de participation aux frais relatifs à la fête inaugurale du monument (dont la date n’est pas précisée).

On constate que la Commune s’en tire finalement à bon compte !

Le monument qui, comme nous venons de le lire, se situait initialement sur « la partie de la place publique se trouvant dans l'angle formé par le mur de la cure et le pignon de l'habitation THESIN, près de l’Entrée de l'Église », se composait d'une assise en briques et d'un socle en pierre à base carrée, d'une stèle où sont gravés, sur la face est, les noms des militaires décédés, des déportés sur la face ouest, des combattants décédés sur la face sud, et, sur la face nord, l’inscription « Les habitants d'Erbaut à leurs héros 1914-1918 ». Venait au-dessus, une colonne cylindrique ornée d'un casque et de palmes de laurier en bronze, le tout surmonté d'un coq également en bronze, faisant face à l’ennemi, c’est-à-dire orienté vers le nord-est.
La pierre, assez Claire, provient — de l’avis des spécialistes — des carrières de Neufvilles­Soignies, fort probablement du Clypot. La taille avait été confiée à Prien De Saedeleer de Jurbise et le bronze au sculpteur J. Bury.

Depuis lors, quelques changements ont eu lieu.
Tout d’abord, vers 1960, le casque et les palmes de laurier qui ornaient la colonne ont disparu…
En 1989, à la suite d’un accident de la circulation, le monument a été fortement endommagé et a nécessité une réparation : Marcel Picou, d’Herchies, s’est occupé de la maçonnerie, Jean Bersoux, de Soignies, de la restauration des pierres, et ce sont l'Atelier du Mouty de Jurbise et l’établissement Dirck Callemyn d'Erbaut qui se sont chargés du coq. C’est à l’occasion de la fête de l’armistice de l’année 1993 que le monument a retrouvé son état (presque) d’origine.
A noter que le monument a changé de place et se trouve aujourd’hui en face de l'église Saint-Barthélémy, à gauche de la rue de Francquegnies, dans un square proche de la place.

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